- Le parquet renforce la riposte après des menaces visant les signataires de Bougival
- Le gouvernement Bayrou en sursis avant le vote de confiance du 8 septembre
- L’A330 de Aircalin est réparé
- La SLN quitte le Syndicat des Exportateurs de Minerai (SEM) et recentre sa production en Calédonie
- Les gendarmes signalent une embuscade à Païta, la brigade arrête deux mineurs
- Le gouvernement finalise la carte d’artiste
- Le port autonome réclame 324 MF à la CMA
L’A330 de Aircalin est réparé
Mercredi 3 septembre, une panne du système de démarrage a immobilisé l’A330neo prévu pour la rotation Nouméa–Bangkok–Paris (SB500/SB501). Les passagers ont été pris en charge : rapatriement des résidents, hébergement et repas pour les non‑résidents. Jeudi 4 septembre, à midi (heure de Nouméa), Aircalin annonce la remise en service de l’appareil. Mais la perte des créneaux à Bangkok et à Paris‑CDG impose un plan en deux temps : SB500 Nouméa–Bangkok ce jeudi à 20 h (heure de Nouméa), puis réacheminement vers Paris avec des compagnies partenaires ; en cas d’attente à Bangkok, l’hébergement, les repas et les transferts sont pris en charge. Côté retour, SB501 décolle de Paris à 20 h 45 (heure locale) pour une arrivée à Nouméa samedi 6 septembre à 5 h 30 (heure de Nouméa). La compagnie contacte individuellement chaque passager pour confirmer l’itinéraire et l’horaire d’arrivée, tandis que les autres vols programmés opèrent normalement. Dans un contexte mondial tendu sur les pièces, la priorité reste la sécurité et une information claire des voyageurs.
Le parquet renforce la riposte après des menaces visant les signataires de Bougival
Le procureur de la République a confirmé mercredi 3 septembre 2025, à 20 h 09 (Pacifique/Nouméa), l’ouverture de plusieurs enquêtes pour menaces de mort et menaces de destruction par incendie visant des signataires du projet d’accord de Bougival. Une première procédure a abouti mardi 2 septembre à une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, avec une peine de 100 jours‑amende acceptée par l’auteur d’un message publié le 21 août contre Philippe Gomès. Les investigations menées par les services spécialisés se poursuivent pour identifier d’autres auteurs potentiels. En parallèle, des mesures de protection policière peuvent être proposées aux élus exposés, sur la base d’une évaluation précise du risque. Au‑delà des personnes visées, les autorités insistent sur l’enjeu démocratique : ces menaces tentent d’entraver la liberté du débat public et justifient une réponse pénale rapide, lisible et proportionnée. Objectif affiché : sécuriser le climat de discussion autour des prochaines étapes institutionnelles, sans surenchère, mais avec constance et fermeté dans l’application du droit.
Le gouvernement Bayrou en sursis avant le vote de confiance du 8 septembre
À quatre jours du vote de confiance, François Bayrou conduit un gouvernement minoritaire dans une Assemblée éclatée. Le Rassemblement national, La France insoumise, les communistes et les écologistes annoncent voter contre ; Les Républicains s’orientent vers un refus ; le Parti socialiste maintient sa ligne de non‑confiance, malgré des échanges avec la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons). L’exécutif met en avant l’urgence budgétaire (économies annoncées et trajectoire de déficit) pour convaincre quelques abstentions décisives. Trois scénarios dominent : survie courte par abstentions sélectives, chute du gouvernement suivie d’une nouvelle nomination à Matignon, ou dissolution — hypothèse risquée que l’Élysée ne privilégie pas. Pour la Nouvelle‑Calédonie, l’enjeu est le tempo : application des textes traduisant l’accord de Bougival, arbitrages interministériels, ordonnance et décrets de mise en œuvre. Une stabilité minimale à Paris faciliterait le calendrier ; inversement, une crise prolongée décalerait les jalons sans remettre, à ce stade, en cause l’accord lui‑même. Lundi 8 septembre 2025, l’issue du vote dira si l’exécutif peut gouverner l’automne budgétaire ou s’il faut rebattre les cartes.
La SLN quitte le Syndicat des Exportateurs de Minerai (SEM) et recentre sa production en Calédonie
La SLN se retire du SEM pour miser d’abord sur la transformation locale à Doniambo. L’annonce intervient alors que l’usine du Nord (KNS) est à l’arrêt depuis 2024 et que Prony Resources remonte progressivement en cadence après sa relance fin 2024. Le recentrage vise à stabiliser l’emploi, réduire la dépendance aux exportations brutes et améliorer la valeur créée sur le territoire. Mais la réussite dépend de conditions strictes : rouvrir et sécuriser les sites miniers encore perturbés, fiabiliser la logistique, obtenir une énergie compétitive et durable — aujourd’hui nettement plus chère qu’en Asie — et mieux coordonner la filière via le SIM. Sans ces leviers, l’écart de coûts et les aléas d’approvisionnement continueront de freiner Doniambo. Avec eux, la stratégie pourrait redonner de l’air à la métallurgie calédonienne et rassurer les partenaires publics et privés.
Les gendarmes signalent une embuscade à Païta, la brigade arrête deux mineurs
Deux dossiers distincts : une embuscade contre des gendarmes, avec un majeur présenté à la justice et une enquête en cours, et l’affaire du 13 juillet, où deux mineurs ont été interpellés pour une tentative de vol avec violences ; audience fixée à la mi‑septembre ; la gendarmerie renforce présence et contrôles, la mairie rappelle les dispositifs de prévention ; au‑delà du choc, les autorités veulent empêcher un malaise durable en combinant opérations ciblées, prévention de terrain (éclairage, voisinage, signalements) et suivi judiciaire serré ; les habitants demandent des réponses lisibles et continues ; enjeu immédiat : maintenir l’effort sur les créneaux sensibles et rassurer les quartiers, sans généraliser hâtivement ; prochaines étapes : audiences, éventuelles nouvelles interpellations, et bilan des actions de sécurisation dans les secteurs concernés.
Le gouvernement finalise la carte d’artiste
La Nouvelle‑Calédonie passe à l’opérationnel : formulaires validés, comité d’examen cadré, la carte d’artiste entre en phase d’attribution. Objectif : reconnaître les parcours, simplifier l’accès aux dispositifs et articuler la carte avec le « 1 % culturel et patrimonial ». Deux niveaux sont prévus par la délibération : professionnel et émergent, sur critères d’activité et de revenus. Côté pratiques, les acheteurs publics pourront référencer la carte dans leurs appels à projets, offrant un repère partagé. Prochaine étape : mise en ligne des dossiers et ouverture des dépôts, avec un guide pratique pour accompagner les artistes.
Le port autonome réclame 324 MF à la CMA
Le Port autonome de Nouvelle-Calédonie demande à la Chambre de métiers et de l’artisanat de régulariser 67 loyers liés à deux parcelles occupées à Nouville. Jeudi 4 septembre 2025, la rapporteure publique a proposé une condamnation à 324 millions de francs CFP (montant inférieur à la demande initiale). L’affaire a été mise en délibéré, avec un jugement attendu le jeudi 25 septembre. En jeu : l’équilibre budgétaire d’un établissement public consulaire et, plus largement, la gestion du domaine portuaire. La continuité des services de la CMA est maintenue à ce stade ; selon l’issue, un échéancier de paiement ou des ajustements contractuels pourraient être discutés. Le tribunal peut suivre, nuancer ou écarter les conclusions de la rapporteure publique ; des voies de recours sont envisageables après décision.