L’essentiel du dimanche 07 septembre 2025

publié le 07/09/2025

  • L’Union calédonienne dénonce Bougival ; les soutiens veulent laisser trancher les électeurs en 2026

  • Le consulat de Nouvelle-Zélande ouvre son fonds 2025 pour micro-projets en Nouvelle-Calédonie

  • Miss Nouvelle-Calédonie 2025 : Juliette Collet sacrée au Méridien de Nouméa

  • Ce lundi 8 septembre au petit matin, la Lune rougit au-dessus de Nouméa

  • FAST conserve le pouvoir aux Samoa après des élections anticipées


L’Union calédonienne dénonce Bougival ; les soutiens veulent laisser trancher les électeurs en 2026

Le 7 septembre 2025, l’Union calédonienne a accusé l’État et le ministre des Outre‑mer de « manipulation coloniale » autour de l’accord de Bougival. Signé à Paris le 12 juillet et publié au Journal officiel le 6 septembre, ce texte propose un nouvel équilibre institutionnel et une consultation locale envisagée en février 2026. Mi‑août, le FLNKS a annoncé son rejet du projet, qu’il juge incompatible avec ses fondements. À l’inverse, les signataires restés favorables — partis loyalistes et centristes, ainsi que l’UNI (Palika, UPM) — défendent un compromis de stabilité et d’apaisement, estimant que les clarifications pourront intervenir lors de la traduction juridique et que les Calédoniens doivent arbitrer par le vote. L’UC, elle, critique un « simulacre » de négociation, pointe des « verrous » sur les transferts régaliennes et voit dans le dégel du corps électoral une « recolonisation ». L’enjeu immédiat est double : préciser le contenu (compétences, calendrier, modalités du scrutin) et garantir une campagne d’explication apaisée pour que la consultation, si elle a lieu en 2026, se tienne dans de bonnes conditions.


Le consulat de Nouvelle‑Zélande ouvre son fonds 2025 pour micro‑projets en Nouvelle‑Calédonie

Le New Zealand Consulate Fund (NZCF) est ouvert jusqu’au 8 octobre 2025 pour des micro‑projets associatifs à impact rapide. Le dispositif vise des actions courtes et concrètes : équipements légers, ateliers de formation, sensibilisation ou appui à l’entrepreneuriat communautaire. Il s’adresse prioritairement aux associations, ONG et groupes communautaires ; d’autres structures à but non lucratif (comme des établissements scolaires) peuvent être admises selon la nature du projet. Le plafond indicatif est fixé en dollars néo‑zélandais, soit environ 3 millions de F CFP, la conversion exacte dépendant du taux de change. Les thèmes privilégiés couvrent l’éducation, la culture, l’environnement, l’égalité femmes‑hommes et le développement économique local.

Pour candidater, les porteurs doivent compléter un formulaire et présenter un budget détaillé, un calendrier réaliste et des indicateurs simples (bénéficiaires, livrables). Les dépenses courantes permanentes et les investissements lourds ne sont pas éligibles. Les projets co‑financés et appuyés par des partenariats locaux sont favorisés. Une fois la sélection effectuée, une convention encadre les versements et le reporting (suivi, rapport final, règles de visibilité).

Pour la Nouvelle‑Calédonie, ce fonds est une opportunité d’amorçage : il aide des initiatives locales à se structurer, à tester un modèle et à documenter l’impact, avec des effets attendus sur l’insertion des jeunes, la préservation des milieux ou l’autonomisation économique. Les équipes prêtes (gouvernance claire, partenaires mobilisés, budget maîtrisé) augmentent leurs chances de réussite.


Miss Nouvelle‑Calédonie 2025 : Juliette Collet sacrée au Méridien de Nouméa

La finale de Miss Nouvelle‑Calédonie 2025 s’est tenue samedi 6 septembre à l’hôtel Le Méridien de Nouméa, dans une salle comble. Après une année 2024 sans élection, le concours a fait son retour avec huit candidates et un thème commun, « Natur’Elles ». Le show a alterné tableaux chorégraphiés, tenues de créateurs, séquences maillots et robes de mariée. Au terme de plus de deux heures d’épreuves et d’entretiens, Juliette Collet obtient la couronne. Le podium est complété par Lila‑Grace Prévost (première dauphine), Safi‑Hélène Kunyu (deuxième dauphine) et Eugénie Marceau (troisième dauphine).

La lauréate présente un profil marqué par les sciences de l’environnement (biologie marine, gestion des risques naturels) et met en avant des engagements liés à l’éducation et à la sensibilisation. Elle devient ambassadrice du territoire pour un an et représentera la Nouvelle‑Calédonie lors de l’élection de Miss France 2026 en décembre. Pour les organisateurs et partenaires, l’édition 2025 a aussi permis de valoriser la chaîne locale de l’événementiel et de la mode, de la création des tenues à la technique de plateau.

L’élection retrouve ainsi sa place dans le calendrier culturel calédonien, avec un impact concret pour les acteurs locaux (hébergement, restauration, prestataires techniques) et une fonction d’inspiration auprès des jeunes publics. Le public a salué la fluidité de l’organisation et l’énergie de la promotion 2025, qui a su conjuguer esprit de compétition et esprit d’équipe.


Ce lundi 8 septembre au petit matin, la Lune rougit au‑dessus de Nouméa

Dans la nuit du 7 au 8 septembre, la Lune traverse l’ombre de la Terre et devient rouge durant une éclipse totale visible depuis la Nouvelle‑Calédonie. À Nouméa, la séquence commence par une légère atténuation de l’éclat dès 02 h 28 (pénombre), puis l’ombre terrestre recouvre progressivement le disque à partir de 03 h 27 (partielle). La totalité débute à 04 h 30 et atteint son apogée à 05 h 11, alors que la Lune est très basse sur l’horizon ouest. La totalité s’achève à 05 h 52 ; la Lune se couche à 06 h 03. La fin de l’éclipse partielle (06 h 56) et de la pénombre (07 h 55) se produit sous l’horizon. Ces horaires sont en heure Pacifique/Nouméa.

L’observation ne requiert aucune protection oculaire : une éclipse de Lune est sans danger et peut se contempler à l’œil nu. Un horizon dégagé vers l’ouest est nécessaire, la Lune culminant à environ 11 degrés au maximum. Les nuances de couleur varient selon l’état de l’atmosphère : brumes ou poussières accentuent la teinte cuivrée. Pour profiter du spectacle, installez‑vous avant 04 h 20 avec une vue libre vers le large, loin des lumières directes ; des jumelles ou un trépied permettent d’améliorer netteté et contraste. La prise de vue au smartphone est possible en stabilisant l’appareil et en ajustant légèrement l’exposition.

Au‑delà du plaisir visuel, l’éclipse est une occasion de vulgarisation : rôle de l’atmosphère, trajectoire de la Lune, repérage de la hauteur et de l’azimut. Elle s’inscrit dans une série d’événements célestes de septembre mettant l’astronomie à la portée de tous, avant l’éclipse partielle de Soleil du 22 septembre, visible dans le Pacifique.


FAST conserve le pouvoir aux Samoa après des élections anticipées

Les Samoa ont organisé des élections générales anticipées le 29 août 2025, à la suite du rejet du budget au Parlement. Le parti Faatuatua i le Atua Samoa ua Tasi (FAST) arrive en tête et franchit seul le seuil de la majorité absolue. Le Parlement compte 50 sièges de circonscription, avec une règle constitutionnelle garantissant 10 % de femmes, ce qui peut porter l’effectif à 51 sièges. L’Human Rights Protection Party (HRPP) reste la principale force d’opposition. La cheffe du gouvernement sortante, Fiamē Naomi Mataʻafa, exclue de FAST au début de l’année, a créé le Samoa Uniting Party (SUP) ; si elle conserve son siège local, son parti ne pèse que marginalement au niveau national. La logique institutionnelle conduit vers la nomination de La’auli Leuatea Polata’ivao Schmidt, leader de FAST, pour former le prochain gouvernement, sous réserve des étapes de validation.

La campagne s’est concentrée sur le coût de la vie, la fiabilité de l’électricité et la gouvernance. Le prochain exécutif devra hiérarchiser ses engagements en fonction de marges budgétaires limitées et d’une économie très ouverte. Sur le plan régional, les Samoa devraient poursuivre une ligne de coopération active au sein du Forum des îles du Pacifique, avec une attention particulière portée aux financements d’infrastructures et à l’endettement. Pour la Nouvelle‑Calédonie, l’enjeu immédiat tient surtout à la stabilité des cadres de concertation régionale et à la continuité des projets de coopération technique.